L’histoire de la Lieutenance

La Lieutenance est un des derniers vestiges des fortifications de la ville qui furent élevées au XIVe siècle par le roi Charles V.

Ces bâtiments qui surmontent la porte de Caen ont été affectés au lieutenant du Roi de 1683 à la  Révolution d’où son nom. La Lieutenance, telle que l’on peut la voir aujourd’hui, est le résultat de nombreux remaniements au cours des siècles. Il y avait autrefois un beffroi au-dessus du toit. Le beffroi  contenait une grosse cloche qui servait à sonner l’alarme, à donner le signal du couvre-feu et à appeler les bourgeois aux réunions publiques. L’horloge a été réintégrée lors de la dernière restauration. En 1683, les lieutenants du Roi qui commandaient Honfleur en l’absence du gouverneur, devaient habiter les logements aménagés dans les constructions de la porte de Caen. Ils s’aménagent un rez-de-chaussée sur la terrasse, qu’ils agrémentent d’un étage au XIXe siècle.

La Lieutenance a été cédée par le duc d’Orléans à la ville de Honfleur le 6 août 1785. À la Révolution française, plusieurs fonctions sont données au bâtiment : tribunal, salle du conseil municipal, prison. Certaines parties sont même louées. Les Ponts et Chaussées s’y installent vers 1808. Dans les années 1840, la terrasse basse d’artillerie est détruite pour permettre l’aménagement des quais et la création d’une route reliant plus facilement les quartiers entre eux. En 1863 fut encastrée dans chacune des deux tourelles une pierre portant les armes de la Ville. La capitainerie du port s’y installe en 1974.

En 2004, à l’initiative de Michel Lamarre, maire de Honfleur, la Lieutenance est achetée par la Ville. Les services portuaires quittent les lieux en 2006. Un grand projet de restauration est alors décidé. À compter de 2015, les premiers travaux concernent la restauration du clos et du couvert. L’étude des éléments d’intérêt archéologique et historique débute également à cette période.Le chantier a permis la restauration des maçonneries et des couvertures, la réfection de la plupart des menuiseries, la reprise en sous œuvre du logis, la restauration de la voûte, la mise en valeur des parements, le bardage en essence de châtaignier de l’un des pignons ainsi que la reconstitution de l’horloge de la façade de l’avant-port. Le suivi archéologique et les travaux historiques menés de pair ont permis de faire progresser les connaissances sur l’évolution de cet ensemble architectural complexe, dans son fonctionnement et dans sa chronologie.

Pour en savoir plus, des visites guidées sont proposées régulièrement !