L’histoire de la Lieutenance

La Lieutenance est un des vestiges des fortifications qui furent élevées au XIVème siècle par le roi Charles V.

Ces bâtiments qui surmontent la porte de Caen ont été affectés au lieutenant du Roi de 1684 à la Révolution d’où son nom. La lieutenance, telle que l’on peut la voir aujourd’hui est le résultat de nombreux remaniements au cours des siècles.

 

Deux édifices sont à distinguer dans la Lieutenance : le soubassement, en pierre, construit autour d’un couloir, est ce qui reste de l’enceinte.

Au-dessus les bâtiments en briques et pierres, construits au XVIIème siècle, abritèrent les appartements du lieutenant du roi. Il y avait autrefois un beffroi au-dessus du toit et une horloge. Le beffroi contenait une grosse cloche qui servait à sonner l’alarme, à donner le signal du couvre-feu et à appeler les bourgeois aux réunions publiques.

 

En 1550, les assemblées de bourgeois se tenaient dans les appartements du premier étage de la porte de Caen.

En 1684, les lieutenants du Roi qui commandaient Honfleur en l’absence du gouverneur, devaient habiter les logements aménagés dans les constructions de la porte de Caen.

La Lieutenance a été cédée par le duc d’Orléans à la ville de Honfleur le 6 août 1785.

En 1790, la Ville a loué la Lieutenance au sieur MANNEVILLE par adjudication pour 1000 livres.

La Ville de Honfleur la loue ensuite à la Douane, puis au Tribunal de Commerce qui y est resté jusqu’à son transfert dans les locaux de l’actuelle mairie.

Les Ponts et Chaussées s’y installent vers 1808.

En 1860, des travaux de restauration sont entrepris par l’ingénieur ARNOUX.

En 1863 fut encastrée dans chacune des deux tourelles une pierre portant les armes de la Ville.

La capitainerie du port s’y installe en 1974. Des travaux de restauration ont également lieu en 1988.

En 2004, à l’initiative de Michel Lamarre, maire de Honfleur, la Lieutenance est achetée par la Ville. Un grand projet de restauration est alors décidé. A compter de 2015, les premiers travaux concernent la restauration du clos et du couvert. L’étude des éléments d’intérêt archéologique et historique débute également à cette période.

Le chantier a permis la restauration des maçonneries et des couvertures, la réfection de la plupart des menuiseries, la reprise en sous œuvre du logis, la restauration de la voûte, la mise en valeur des parements, le bardage en essence de châtaignier de l’un des pignons ainsi que la reconstitution de l’horloge de la façade de l’avant-port.

Le suivi archéologique et les travaux historiques menés de pair ont permis de faire progresser les connaissances sur l’évolution de cet ensemble architectural complexe, dans son fonctionnement et dans sa chronologie.